Les enjeux de transformation PLM sont d'abord des enjeux de transformation de business

• Les facteurs liés à la globalisation qui poussent à mieux harmoniser, voir unifier les processus, les organisations et les systèmes d'informations entre les différentes entités du groupe issus souvent de fusion-acquisitions avec chacune leur histoire, leur culture, leurs pratiques et leurs outils.
• L'innovation. On citera notamment la pression environnementale plus forte avec une diminution de leur consommation énergétique et de leur empreinte carbone (évolution dans les matériaux, évolution dans les motorisations, introduction d'énergie "verte" ...). L'autre révolution importante est que les produits deviennent de plus en plus intelligents et connectés, participants au fonctionnement de systèmes de plus en plus complexes. Ceci se fait par l'utilisation beaucoup plus importante du logiciel dans les produits et à leur interconnexion, notamment via internet. Mais il y en aussi d'autres : le développement des exigences de sureté de fonctionnement, le développement de nouveaux modes de consommation et de nouveaux business models, liés à l'utilisation d'internet (par exemple le développement de l'économie de partage, le transport multi-modal, ...).

PLM : une mosaïque d'applications et de systèmes qui s'est construite progressivement sur les 40 dernières années

Les ingénieries des entreprises industrielles se sont progressivement dotées d'applications et de systèmes leur permettant de développer plus rapidement et plus efficacement. CAO, FAO, EAO, simulation, ateliers de développement logiciels, PDM, maquettes numériques, modélisation systèmes, toutes ces technologies se sont imposées, et ont progressivement constitué le système d'information "PLM" de l'entreprise.

PLM : des avancées substantielles dans le développement de produit qui sont des éléments essentiels de sa compétitivité

Mais ces technologies se sont accompagnées d'une profonde transformation des processus et des méthodes de développement. Des gains directs importants ont été réalisés par les entreprises, notamment en termes de délai de développement. Cette transformation a accompagné la globalisation des entreprises, suivant les opérations de fusion-acquisition et accompagnant l'internationalisation des ingénieries internes. Elle a aussi intégré le développant des écosystèmes mettant en jeu des coopérations avec de nombreuses entreprises extérieures. Mais surtout, elle a permis d'accompagner une évolution des offres de produits beaucoup plus performants, fiables et sophistiqués, l'optimisation des processus de fabrication et de maintenance, les empreintes écologiques en maintenant,  ou même en baissant leurs prix.

Les différentes étapes de la transformation doivent en permanence maintenir l'équilibre entre ses trois pôles:

• la transformation des processus et des méthodes de travail
• la transformation des pratiques, des comportements, des organisations, parfois de la culture même (tout ce qui touche au facteur humain)
• la transformations des applications, des systèmes et des méthodes de travail associées

Les transformations incrémentales ont un triple avantage :

• une diminution des risques
• une acceptation et une adaptation plus facile au changement
• l'obtention de gains plus rapide et plus incrémentales que dans les démarches de transformation plus massives qui passent souvent par des projets plus lourds, plus difficile à maitriser et qui présentent un risque d'effet tunnel plus important.

Pourtant, il peut y avoir des projets de rupture liés à des innovations plus importantes. Une conception soignée bien cadrée par une démarche d'architecture d'entreprise, des équipes limitées de profil très expérimentées à même de faire cette conception avec une bonne connaissance de l'état de l'art, un prototypage itératif et une validation des nouvelles fonctions au cœur du nouveau système est à privilégier avant que le projet n'entre dans les détails de conception et implique des équipes importantes.